Vertige de Boomer



Le téléchargement a du bon. Ce ne sont pas les cylons qui me contrediront. Après Six qui se réveille neuf mois plus tard (comme un pied de nez, comme une référence, comme un hommage ?), c'est au tour de Sharon Valerii (Boomer) de renaître. Dans la douleur, comme une naissance. Aux côtés des siens qui déclarent l'aimer. Boomer est morte, vive Boomer. Dans un corps similaire, tout neuf. La mémoire intacte : étrange sensation à laquelle Boomer est confrontée, ses souvenirs d'humain empiètent sur sa nouvelle conscience de cylon. Les cylons ont tout compris. D'où le vertige. Battlestar Galactica nous fait même rêver. Comme Ghost in the shell. Si Oshii nous invitait à l'immortalité via le net et les cyborgs, Moore nous invite à l'immortalité via les téléchargements et les cylons : une même cybernétique à peu de choses près. L'homme serait devenu obsolète dans sa fragilité, dans sa petitesse, dans son étroitesse (d'esprit aussi), dans son incapacité à voyager au-delà de son corps. Les cylons ne seraient qu'une nouvelle étape de l'Evolution. Un désir de Dieu ? Pour parfaire sa première création ?
Les questions auxquelles nous convient la série sont passionnantes : Galactica parle avant tout de la condition humaine. Les réponses qu'elle nous a accordé jusqu'à présent le sont tout autant et celles qu'elle va immanquablement nous fournir risquent fort de l'être davantage.

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