Mort d'une cylon



Pourquoi la mort d'un toaster (quel horrible nom pour de si jolies créatures) nous met la larme à l'oeil ? Pas seulement parce que dans le cas qui nous occupe nous étions très attaché au personnage : on le serait à moins, Boomer était héroïque, et son interprète, Grace Park, est très belle. Parce qu'elle ignorait tout de sa nature, parce que ses pensées ne lui appartenaient plus au moment de tirer sur Adama, Boomer était une victime et il n'était donc pas question pour nous de nier son humanité passée ; il n'était pas question non plus de nier l'âme qui l'habitait au moment de sa mort ; il n'était pas question de nier la véracité de ses émouvantes dernières paroles : "je vous aime, Chef". Victime parce que téléguidée pour suivre un plan dont elle ne savait rien, victime parce qu'en l'abattant ainsi, on niait son humanité passée et présente.
Epilogue bouleversant d'une relation filiale, Adama, tout juste sorti du coma, se recueillera donc auprès du cadavre de Boomer. Un corps à peine dégradé, d'un joli bleu métal. Le Commandant demande pourquoi et pleure la mort de la cylon. De surcroît, la cylon qui a voulu attenter à sa vie. Scène espérée s'il en est, pour mesurer l'humanité d'Adama, pour mesurer sa capacité à comprendre que Boomer ne trichait pas, pour réunir une dernière fois les deux personnages. Et ces retrouvailles, orchestrées par un très grand Moore, vous remuent les tripes et l'âme.

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